Collusion Ministère et Syndicats ? Non ?
A propos de la Commission de Réflexion sur le Métier d’Enseignant.
Marcel Pochard n’a pas mâché ses mots pour exprimer sa colère et exprimer son sentiment de déception d’une occasion de faire vraiment bouger les lignes au cœur de l’Education nationale.
Encore un rapport qui passera par pertes et profits , qui aura mobilisé maintes personnes, spécialistes, syndicats, personnalités politiques, qui aura surtout fait croire aux enseignants qu’on pouvait les entendre, et qui en conclusion aura été une perte énorme de temps…
Ce gâchis important participe à une image désastreuse de l’Education Nationale, figée, sclérosée, incapable de la moindre évolution même quand les constats d’une situation sont faits , passer aux actes semble impossible.
Deux chapelles préfèrent défendre leur positions conservatrices : le MEN et certains Syndicats.
On le savait déjà, mais c’est confirmé, personne ne tiendra compte de l’avis du terrain dans tous les cas, des besoins de milliers d’enseignants de base !
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Marcel Pochard au sujet de la Commission sur le métier d’enseignant : « Il y a eu arrière-pensée tactique du ministère »
Quatre semaines après la remise de son rapport sur l’évolution du métier enseignant, Marcel Pochard est un homme en colère. Chargé en septembre dernier par le ministre de l’éducation nationale Xavier Darcos d’exposer dans un «livre vert» les changements possibles pour revaloriser la condition enseignante, le conseiller d’Etat se dit victime d’«une certaine arrière-pensée tactique» du ministère. Il dénonce une collusion entre les syndicats et l’administration de l’éducation nationale qui préfèrent l’«inéquité au désordre», et craint que sa contribution ne passe à la trappe de l’histoire, et avec elle, une véritable occasion de réformer le système éducatif français.
Un peu plus d’un mois après la remise de votre «livre vert sur l’évolution du métier enseignant», quel est votre sentiment sur les résultats du travail de votre commission ?
La conscience du devoir accompli, mais en même temps une certaine inquiétude. Le rapport est sorti depuis plusieurs semaines ; il est le fruit d’un très gros travail et je ressens la crainte qu’il ne soit pas exploité à plein. Le ministère paraît hésitant sur la façon d’embrayer et je ne comprends pas le blocage des organisations syndicales à l’égard de ce qui a vocation de livre vert et non de recommandations.